Soignez votre bilan carbone grâce aux espaces de coworking

Quelles obligations sont soumises les entreprises en matière de réduction des émissions carbone ?

Depuis plusieurs années, la législation française et européenne a mis en place des cadres de plus en plus rigoureux pour contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). En France, le Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) est obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les DOM-TOM)​.

Ce bilan, instauré par la loi Grenelle II et renforcé par la loi Climat et Résilience, doit inclure les émissions directes (Scope 1) et les émissions indirectes liées à l’énergie (Scope 2). La méthodologie de calcul, standardisée par l’ADEME via le « Bilan Carbone », aide les entreprises à évaluer leurs impacts environnementaux.

Les nouvelles réglementations imposent également aux entreprises de définir des plans de réduction concrets, comprenant des objectifs mesurables et des moyens spécifiques pour les atteindre. Par ailleurs, des initiatives comme la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) obligent les grandes sociétés à publier un rapport extra-financier qui détaille leurs actions environnementales.

Bureau partagé : une solution durable pour mutualiser les ressources

Les espaces de travail partagés, y compris les salles de réunion et les espaces communs, permettent de réduire l’empreinte carbone en rationalisant l’utilisation des ressources.

L’un des avantages du coworking réside dans la mutualisation des ressources.

Plutôt que de multiplier les installations et équipements dans des bureaux traditionnels, un espace de coworking utilise des ressources centralisées : imprimantes, salles de réunion, matériel audiovisuel, et même les infrastructures énergétiques. Cette mise à disposition d’équipements réduit le gaspillage et optimise la consommation de ressources.

En outre, les bureaux partagés favorisent l’usage d’énergies renouvelables, une meilleure gestion de l’eau, et des systèmes de chauffage plus efficients. Cela permet de baisser la consommation d’énergie de manière significative par rapport à un bureau individuel​.

Réduction de l’empreinte carbone grâce à la gestion efficace de l’espace

L’efficacité spatiale est un avantage majeur des bureaux de coworking et des espaces de flex office. En optimisant chaque poste de travail et en adaptant l’espace en fonction des besoins, un open space partagé peut abriter de nombreux professionnels sans nécessiter des mètres carrés supplémentaires. Cela entraîne une consommation réduite de matériaux de construction et une diminution des émissions liées aux infrastructures.

Les bureaux flexibles offrent aussi des solutions adaptatives : par exemple, un lieu de travail peut accueillir différents groupes à des horaires décalés, maximisant ainsi l’utilisation des ressources existantes​.

Coworking et économies d’énergie : le rôle de la conception éco-responsable

Les espaces de coworking sont souvent conçus en tenant compte des principes de durabilité. Ils sont équipés de solutions comme l’éclairage LED, l’isolation thermique de qualité, et des technologies de gestion énergétique qui ajustent la consommation en temps réel selon l’occupation de l’espace. Ces éléments contribuent directement à des économies d’énergie significatives et réduisent l’empreinte carbone des bâtiments​.

Par ailleurs, les bureaux modernes favorisent des pratiques comme la récupération d’eau de pluie pour les installations sanitaires ou l’installation de panneaux solaires pour générer de l’énergie propre. Ces innovations font des bureaux partagés des exemples de bâtiments verts et responsables.

Réduction des émissions liées aux déplacements grâce aux bureaux partagés

L’un des impacts les plus notables des espaces de travail partagés est la réduction des émissions de CO2 associées aux déplacements. Les lieux de travail en coworking sont stratégiquement situés dans les centres urbains, souvent à proximité des transports en commun, ce qui encourage l’utilisation des trains, des bus, ou des vélos. De plus, le concept de bureau de proximité permet aux employés de travailler dans un lieu plus proche de chez eux, réduisant ainsi les longs trajets en voiture​.

Les espaces favorisent également les modes de transport doux, comme le vélo, avec des parkings sécurisés et des douches sur place, ou encore des initiatives de covoiturage pour les utilisateurs​.

Bureau partagé et promotion de la mobilité douce

En encourageant des pratiques de mobilité douce, les bureaux partagés contribuent à un mode de vie plus écologique pour les travailleurs indépendants et les employés d’entreprises qui fréquentent ces espaces. Des incitations à l’utilisation des véhicules électriques, des espaces de stationnement pour vélos, et même des collaborations avec des opérateurs de mobilité urbaine sont fréquentes dans ces environnements. Cela non seulement réduit les émissions de GES, mais améliore également la qualité de vie des utilisateurs​.

Impact des bureaux partagés sur les déchets et le recyclage

La gestion collective des déchets est une autre force des bureaux partagés. Dans un environnement de travail traditionnel, chaque entreprise doit gérer ses propres déchets. En revanche, un espace de coworking met en place des systèmes de tri communs, de compostage, et d’élimination responsable des déchets électroniques. De nombreuses initiatives soutiennent l’économie circulaire en encourageant l’utilisation de matériaux recyclés et en réduisant le plastique​.

Les espaces communs, comme les cuisines partagées, sont souvent équipés pour favoriser des pratiques de zéro déchet, comme l’installation de stations de compostage​.

Coworking : un modèle favorisant l’économie circulaire

Le travail collaboratif promu par les espaces de coworking s’intègre dans une économie circulaire. Cela inclut l’utilisation de bureaux flexibles qui peuvent être modulés selon les besoins, minimisant ainsi l’impact des rénovations ou constructions fréquentes. Les gestionnaires de ces espaces cherchent activement à trouver des solutions durables, comme le mobilier de récupération ou les fournisseurs locaux pour la restauration et les services.

Ce modèle non seulement favorise la collaboration entre les différentes entreprises qui partagent ces espaces, mais il encourage aussi des pratiques durables qui ont un impact positif sur l’ensemble de la communauté​.

Conclusion

L’espace de travail partagé se révèle être une solution puissante pour réduire l’empreinte carbone des entreprises. C’est un nouveau mode de travail. En optimisant l’utilisation des ressources, en diminuant les besoins en construction, et en promouvant des pratiques durables, les bureaux partagés offrent des avantages environnementaux et économiques significatifs. Avec un cadre de location de bureau de plus en plus axé sur la durabilité, les entreprises ont tout intérêt à envisager cette solution pour favoriser la collaboration tout en s’engageant activement dans la transition écologique.

Sources et liens utiles :

1. Blog QHSE sur les obligations de neutralité carbone : blog-qhse.com​Blog QHSE
2. Orki.green sur le bilan carbone pour les PME et ETI : orki.green​Orki
3. Greenskin.tech sur la réglementation environnementale : greenskin.tech​Greenskin